Onze jeunes hommes
Les massages sont agréables certes, mais ils sont aussi de plus en plus utilisés en raison de leurs propriétés thérapeutiques. Pourtant ils ne figurent pas parmi les outils habituels des médecins.
Pour valider leur utilité et comprendre comment les massages agissent biologiquement sur les muscles, Crane et ses collègues (1) ont étudiés les modifications cellulaires que le massage provoque sur des muscles épuisés par un exercice intense.
Ils ont montré que l’exercice avait provoqué des changements importants dans l’expression des gènes des cellules musculaires de 11 jeunes hommes volontaires pour cette expérience.
Cette étude originale a été menée conformément aux règles des études cliniques les plus sérieuses. Les 11 volontaires ont reçu le même repas contrôlé et un prélèvement de muscle (biopsie) 2h après.
Quelques minutes de massage
Puis un autre jour, après le même repas contrôlé, ils ont été soumis à un exercice intense sur pédaleur jusqu’à épuisement.
Alors une de leurs jambes a été massée pendant 10 minutes (au hasard jambe droite ou gauche par tirage au sort) puis deux biopsies ont été faites 10 minutes et 2h30 plus tard.
Après 10 min de massage, les voies de signalisation en réponse à des contraintes mécaniques ont été activées. Le massage a réduit les signes de l’inflammation, et les cellules musculaires massées ont produit de nouvelles mitochondries*, permettant une récupération plus rapide.
Le principe du massage est d’étirer les muscles et les auteurs ont constaté que les capteurs mécaniques de l’adhésion cellulaire (appelés focale kinase-1) et ses effecteurs avaient été activés après le massage.
*Sous-unité cellulaire qui sert de centrale énergétique dans la cellule