L’été touche à sa fin, et on se fait au rythme de la rentrée. Les températures baissent, on s’expose à moins de lumière solaire… Mince, les affections d’hiver commencent à pointer du nez, rhumes, sinusites, virus, …
Ces troubles hivernaux, appelés communément maladies, font partie des processus d’élimination naturels provoqués par notre force vitale qui cherche à expulser les toxines dehors. On les appelle crises éliminatoires relais et la vraie cause qui les provoque c’est l’encrassement cellulaire.
D’une part, on pourrait dire que si nous avons ces maladies aigües ou crises relais, nous avons une force vitale considérable et des organes d’élimination qui fonctionnent. D’autre part, il ne faut pas en abuser ! Autant notre force vitale que nos organes émonctoires ont des limites.
Ainsi, l’idéal serait d’encrasser le moins possible notre organisme pour que notre force vitale ne soit pas trop sollicitée, au risque de l’épuiser et de fatiguer nos organes d’élimination, qui fonctionneraient de pire en pire. Dans ce cas, le mouvement centrifuge d’ÉLIMINATION deviendrait centripète et le corps serait encombré des toxines. Ce qui à court terme provoquerait des crises éliminatoires relais, et à moyen ou long terme pourrait provoquer une maladie chronique ou dégénérative.
On va chercher à détoxiner, détoxiquer et à éliminer1 les déchets avec des méthodes naturelles et douces, et à soutenir la force vitale et les organes d’élimination (foie, reins, poumons, peau, intestins, et pour les femmes, l’utérus en plus). Une manière excellente de le faire c’est le jeûne.
Ce premier volet sera dédié aux différents types du jeûne. (Je ne vais pas aborder le jeûne sec, qui peut être dangereux).
À savoir que le jeûne n’a pas uniquement un but physiologique de nettoyage, de réparation, voire de régénération pour les jeûnes longs. Il est aussi un moyen d’améliorer des performances intellectuelles (concentration, mémoire, clarté, prise de décisions…), l’état émotionnel, et il peut être utile pour se questionner sur son hygiène de vie. Le jeûne de plusieurs jours va aussi nous donner de pistes sur l’état de nos organes d’élimination. Il est intéressant d’observer les symptômes pendant tout le processus afin de savoir quels sont les organes les plus encrassés, et ainsi prendre davantage soin d’eux.
1 La détoxination et détoxication c’est le fait de faire sortir des déchets du milieu intracellulaire jusque dans le milieu extracellulaire, pour les renvoyer dans le sang, et un peu dans la lymphe. Ce sang et lymphe vont chercher des voies de sortie : les organes d’élimination. Ces sont donc ces organes émonctoires qui doivent être capables de sortir les toxines, c’est-à-dire, de les éliminer. Il est très important que ces organes soient capables de filtrer, c’est pourquoi il faut les revitaliser et les minéraliser avant un jeûne de plusieurs jours, ainsi que optimiser la force vitale avec du repos.
Le jeûne long (plus de 2-3 jours) peut faire décompenser physiologiquement des personnes atteintes de certaines pathologies (diabète,…) ou émotionnellement si vous avez des troubles psychologiques importants (bipolarité, dépression, deuil, troubles du comportement alimentaire…). Il faut donc demander à votre médecin et, pour certains cas, vous faire suivre par lui, en plus de mon accompagnement ou celui d’un.e autre praticien.ne.
Les changements des saisons sont de périodes idéales pour jeûner. Le but premier du jeûne est de reposer le système digestif qui prend un grand pourcentage de notre énergie (45 à 70% selon le contenu des repas, la mastication et les associations alimentaires). Ainsi, lorsqu’on ne mange pas, notre organisme qui est très intelligent, va dédier ce surplus d’énergie à nettoyer et réparer ce qui est prioritaire pour chacun.e.
Or, je ne conseille pas de jeûner plus de deux ou trois jours sans un accompagnement professionnel à distance ou en présentiel. Par contre, des jeûnes courts ou intermittents sont plus faciles à pratiquer sans accompagnement professionnel.
Jeûner un jour par semaine durant toute l’année ou pendant plusieurs semaines, en automne et à la fin de l’hiver. Pensez à le faire un jour où vous pouvez vous reposer, car pour qu’il soit plus bénéfique, il faut qu’un maximum de votre force vitale soit disponible pour le nettoyage et la réparation de votre organisme. Le repos n’est pas juste rester au lit ou marcher tranquillement dans la nature. Le repos intellectuel, psycho-émotionnel est aussi nécessaire. Tout ce qui stimule votre organisme utilise de l’énergie. L’idéal un jour de jeûne, serait de se reposer et de marcher une heure ou deux en pleine nature. Si vous lisez, choisissez un livre léger, écoutez une musique relaxante, méditez, respirez profond et lentement. Hydratez-vous bien, uniquement avec de l’eau mais sans excès. Ecoutez votre soif. Exposez-vous au soleil, s’il est possible.
Jeûner deux ou trois jours. Dans ce cas, il est TRÈS IMPORTANT de faire une descente alimentaire avant de jeûner et une reprise à la sortie du jeûne, faites toutes les deux dans les règles de l’art. La descente et la reprise alimentaires1 doivent durer au moins le double de jours que le jeûne. Ainsi, pour un jeûne de 2 jours, il faudrait faire une descente alimentaire de 4 jours au minimum, et même chose pour la reprise. Les trois étapes sont nécessaires si vous voulez faire un jeûne bénéfique, en sécurité et sans violence pour votre organisme.
Si vous avez de symptômes d’élimination très forts, vous pouvez prolonger la descente alimentaire jusque leur apaisement. Vous serez plus respectueux de votre organisme, l’élimination se fera mieux et les symptômes de détoxination seront moins forts et désagréables. S’ils vous sont insupportables (parce que vous avez un degré de toxémie important ou des carences), arrêtez le jeûne avec une reprise alimentaire progressive. Vous pouvez vous contenter d’une simple descente et reprise alimentaires. C’est déjà intéressant et salutaire ! Ensuite, je vous conseille de consulter un.e naturopathe pour modifier votre terrain acidifié ou, du moins, changez certaines de vos habitudes de vie pour diminuer votre toxémie et vous reminéraliser. Car un organisme très acidifié va être synonyme de déminéralisation !
Si vous voulez jeûner plus longtemps, vous pouvez me contacter pour savoir si vous voulez que je vous accompagne à distance, pendant les trois étapes du jeûne, ou consulter un.e autre praticien.ne qui pourrait vous accompagner pendant votre jeûne en toute sécurité, chez vous à distance ou en présentiel.
1 La descente alimentaire c’est un programme qui consiste à enlever de vos repas des aliments, ainsi qu’à diminuer leur quantité de manière progressive (plusieurs jours), et dans un ordre bien précis. La reprise alimentaire c’est le même processus mais à l’envers, on ajoute les aliments et en augmente les quantités dans un séquençage précis. Ces deux étapes sont si importantes que le jeûne.
Le jeûne intermittent est très à la mode et il est très bénéfique. Il consiste à manger sur une plage horaire de 8 heures et à jeûner pendant 16 heures. On peut le faire sans risque tous les jours ou simplement quelques jours par ci par là. Il peut nous préparer pour un hiver en pleine forme, il ne provoque pas de fonte musculaire et nous permet d’avoir plus d’énergie, de clarté mentale, un meilleur nettoyage organique, stabilise la glycémie, améliore la sensibilité à l’insuline et favorise la santé à long terme.
Idéalement, on va manger tôt le soir, et on ne mangera pas avant la fin de cette période de 16h. Or, pour les personnes qui ont un travail physique important le matin, il est préférable de jeûner à partir de 15h pour une personne qui va prendre son petit déjeuner vers 7h du matin.
Si 16 heures c’est trop pour vous, alors faites durer le jeûne autant que possible, au minimum 12h. Le reste de la journée, évitez le grignotage qui oblige l’organisme à dévier une partie considérable de son énergie à faire constamment des digestions et qui fatigue les organes filtre.
Par contre, pour que le jeûne soit bénéfique, il ne faut pas s’encombrer de nourriture pendant la période de 8h ! Mangez normalement et lentement des aliments salutaires et frais, salivez et mastiquez correctement (entre 30-40 fois chaque bouchée) et ne faites pas de repas trop lourds ni peu salutaires. Si votre repas est excessif, plein de glucose, fructose, de mauvaises protéines et en excès, trop d’hydrates de carbone, contenant peu de légumes et trop cuites, des aliments industriels… votre jeûne intermittent ne sera pas très bénéfique.
N’oubliez pas de vous hydrater avec de l’eau et des tisanes peu stimulantes. Ne buvez pas plus de trois tisanes par jour.
Je vous parlerai des mono diètes et d’une alimentation hypo toxique et ressourçante pour un hiver plein de vitalité et de bien être.
